Mpox en Côte d’Ivoire : 28 cas, 1 décès
En Côte d’Ivoire, les autorités sanitaires ont signalé 28 cas confirmés de mpox à Abidjan, dont un décès le 20 août dernier. Bien que Dr. Daouda Coulibaly, sous-directeur de l’Institut National d’Hygiène Publique (INHP), assure que la situation n’est pas encore alarmante, la vigilance reste de mise. Les premières analyses ont montré que les cas actuels correspondent à la souche du précédent épisode mondial de 2022, clade 2, mais des investigations sont en cours pour identifier précisément la souche des nouveaux cas.
Cette situation survient dans un contexte où l’épidémie de mpox (ex-variole du singe) refait surface en Afrique avec l’émergence d’une variante plus virulente, clade 1b, détectée pour la première fois en septembre 2023 en République Démocratique du Congo (RDC). Le variant clade 1b, plus transmissible et mortel, a déjà causé environ 16 000 cas en RDC et s’est propagé à d’autres pays de l’Est africain et même en Suède. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré une urgence de santé publique le 14 août 2024.
Cas de mpox en Centrafrique
En Centrafrique, le ministère de la Santé alerte sur la découverte de neuf cas avérés de mpox, une situation qui pousse le pays à renforcer ses mesures préventives. Bien que la maladie soit actuellement sous contrôle, les autorités sanitaires restent vigilantes. Environ 100 cas suspects ont été identifiés récemment, principalement dans les régions du Mbomou, de la Kémo, de la Lobaye et à Bangui.
Selon le Dr Valentin Nebanga, les neuf patients confirmés ont été soignés avec succès et sont désormais rétablis. Les autorités encouragent les citoyens à se rendre rapidement dans les centres de santé en cas de symptômes suspects. Parallèlement, des campagnes de sensibilisation, similaires à celles menées pour le Covid-19, sont en cours, avec des recommandations sur l’hygiène des mains et l’utilisation de gels hydroalcooliques pour limiter la propagation du virus.
Hausse des cas dans la Région Centrale
Plus largement, la situation sanitaire liée au mpox évolue rapidement en Afrique centrale. La RDC, épicentre de l’épidémie, a enregistré plus de 1 000 nouvelles infections en une semaine, portant le total des cas à près de 18 000 depuis le début de l’année 2024. Le pays a du reste récemment lancé un plan de riposte ambitieux de 49 millions $ pour contenir la propagation du virus. Dans le même temps, les autorités sanitaires restent préoccupées par la diffusion du virus dans les pays voisins. Le Burundi, avec une multiplication par deux des cas en une semaine, atteint 572 infections. La République Centrafricaine suit avec au total 263 cas.
Selon Dr Jean Kaseya, directeur général de l’Africa CDC, ces chiffres témoignent d’une propagation inquiétante. Ceci étant, l’Ouganda, le Rwanda et le Kenya, bien que touchés précédemment, n’ont pas signalé de nouvelles transmissions. Dans le même temps, l’Africa CDC a annoncé l’arrivée prochaine de vaccins sur le continent et un accord pour le transfert de technologie avec le fabricant danois Bavarian Nordic. De quoi permettre à l’Afrique de produire localement le vaccin et réduire ainsi les coûts de la riposte épidémiologique.
…Les enfants particulièrement menacés (UNICEF)
Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), les enfants sont particulièrement exposés à l’épidémie de mpox. L’agence onusienne indique ainsi que près de 60 % des cas signalés au Burundi concernent des enfants et des adolescents, avec plus de 20 % chez les moins de cinq ans. La Directrice régionale de l’UNICEF, Etleva Kadilli, appelle à une attention accrue aux besoins des enfants et souligne l’importance de renforcer les efforts de prévention. Si des efforts se déploient pour contenir la maladie, le manque de vaccins reste un défi. L’UNICEF a pour sa part lancé un appel urgent de 16,5 millions $, pour intensifier la lutte contre l’épidémie en Afrique de l’Est et australe. « Les besoins de financement seront révisés régulièrement car la situation évolue rapidement », précise-t-on.
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