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L’hypocrisie des Élites en Exil : Les réfugiés burundais, victimes et otages d’intérêts égoïstes - « Agatu gatekeye amahwa karimena », Balthazar Niyonzima

L’opposition burundaise en exil, composée d’un fragile alliage de politiciens, de médias et de membres de la société civile, cette coalition, née dans le tumulte des insurrections de 2015, achève aujourd’hui son agonie dans un fracas de divisions et de révélations accablantes. Au cœur de ce naufrage, un scandale éclabousse les consciences : des leaders autoproclamés, retranchés dans le confort européen, manipulent la misère des réfugiés burundais, otages de leurs ambitions égoïstes, pour alimenter des organisations et projets fantômes, tels que NDONDEZA du FOCODE, devenus de véritables vaches laitières

Dès sa genèse, l’union des exilés burundais portait en son sein les germes de sa propre destruction. Le Conseil National pour le Respect de l’Accord d’Arusha et la Restauration d’un État de Droit (CNARED), plateforme censée fédérer politiciens, médias et société civile dans une lutte commune contre le régime du CNDD-FDD, n’aura été qu’un mirage. Comment, en effet, concilier des acteurs aux vocations si divergentes ? Les politiciens, mus par l’appétit du pouvoir, les médias, en quête d’une vérité souvent instrumentalisée, et les organisations de la société civile (OSC), censées incarner l’altruisme ; ne pouvaient coexister sans heurts ! Le CNARED, miné par des luttes intestines pour le leadership, s’est effondré comme neige au soleil, révélant au grand jour les égos démesurés jusque-là masqués par une façade d’unité.

À la chute de cette plateforme, des entités éphémères ont vu le jour : Le Rapid_Seruka, Association des Journalistes Burundais en Exil (AJBE) Forces Populaires du Burundi (FPB, ex-FOREBU ?) ou Collectif de la Société Civile Burundaise en Exil, …etc. Ces structures, loin d’être des bastions de résistance comme ils s’affirment, se révèlent être des coquilles vides, conçues pour capter des financements internationaux. Leurs initiateurs supposés défendre le droit commun, semblent plutôt préoccupés par leur subsistance en exil que par la cause burundaise.

L’ethnisme qui gangrène l’opposition exilée.

Avant même l’effondrement du CNARED, des tensions ethniques ont fissuré l’alliance. Lors des réunions en Belgique, les « frondeurs » du CNDD-FDD, (Léonidas HATUNGIMANA) et leurs compères Hutus d’autres partis ( BAMVUGINYUMVIRA, Dr Jean MINANI) , peinaient à rallier leurs homologues Tutsis, sceptiques face à une lutte commune. La figure d’Agathon Rwasa, leader hutu « populaire », cristallise les dissensions : certains (tutsi) y voient un allié incontournable, d’autres un criminel responsable de leurs malheurs. Ces fractures, loin de s’apaiser, se sont propagées au sein des groupes ethniques eux-mêmes, alimentant un climat de méfiance où chacun accuse l’autre de collusion avec le pouvoir de Gitega.

En effet, la crise de 2015 a ravivé les haines ethniques au sein de ces mêmes acteurs, transformant l’exil en un théâtre de rivalités stériles. Les Tutsis exilés, se percevant comme des victimes légitimes face à un pouvoir de Gitega à dominance hutu, se sentent davantage investis d’une mission patriotique, plus que leurs compatriotes hutus. Pourtant, une vérité cruelle émerge : l’absence de résultats tangibles dans leur « lutte » ne résulte pas seulement de ces divisions, mais d’un manque criant de cause véritable.

Les Réfugiés : Victimes d’une Manipulation Cynique

Loin des salons feutrés de Bruxelles ou des bureaux climatisés des capitales européennes, les réfugiés burundais vivent un calvaire quotidien. Entassés dans des camps insalubres, privés d’accès à une éducation de qualité, à des soins médicaux adéquats ou à des perspectives d’avenir, ils sont maintenus dans un état de dépendance par des rumeurs alarmistes propagées par ceux-là mêmes qui prétendent les défendre. Ces acteurs de la société civile, tels des loup-garou tapis dans l’ombre, distillent la peur d’un retour au Burundi, invoquant une prétendue insécurité pour dissuader tout rapatriement. Pourtant, nombre de ces réfugiés, manipulés en 2015 pour grossir les rangs des manifestations, ne sont pas recherchés par les autorités. Leur exil, prolongé artificiellement, sert avant tout à maintenir l’illusion d’une crise aiguë, condition sine qua non pour que les financements internationaux continuent d’affluer vers les organisations exilées.

Cette stratégie cynique repose sur une équation simple : sans réfugiés, pas de crise ; sans crise, pas de subsides. Les leaders en exil, bien installés en Europe, ont transformé leurs organisations en véritables vaches à lait, drainant des fonds destinés à soulager la souffrance des leurs pour financer un train de vie confortable.

Les récents affrontements sur la plateforme X, comme celui organisé par le FOCODE, et son camp adverse ne font qu’illustrer cette fracture, au profit de la vérité.

Une guerre médiatique sur la plateforme X : La goutte qui fait déborder le vase
« les nouveaux fossoyeurs des droits humains »

Le tumulte a trouvé un nouvel écho sur les plateformes numériques, notamment sur X, où deux camps s’affrontent dans une guerre sans merci.

D’un côté, le clan de Pacifique Nininahazwe, l’éternel président du FOCODE, et son dauphin Vital Nshimirimana, à la tête du FORSC, et leurs émissaires Pamela Kazekare, Gilbert Niyonkuru, Wilson-Lixon, Reynold Butari...etc.

De l’autre, des voix dissidentes menées par Dalton Ndoricimpa, J.M. Vianney Gatogato, Pamela Mubeza, etc…

Ces anciens alliés, désormais ennemis jurés, se livrent à une bataille publique, s’accusant mutuellement de trahison et de collusion avec le pouvoir de Gitega. Les « spaces » organisés sur X par le clan Nininahazwe, censés « démasquer » leurs adversaires, et les répliques de ces derniers, ont dégénéré en une arène où les invectives pleuvent, révélant au grand jour la profondeur des divisions et la vérité longtemps cachée. (https://tinyurl.com/mu8yfzh8)

Campagne/Projet Ndondeza : Une Vache à lait au cœur du scandale

Le projet Ndondeza, financé à hauteur de millions de dollars, incarne l’hypocrisie de ces prétendus défenseurs des droits humains. Il sert avant tout à enrichir ses promoteurs, au premier rang desquels Pacifique Nininahazwe. D’autres révélations émanant d’anciens collaborateurs de celui-ci sont accablantes : des organisations fantômes, créées de toutes pièces sous l’égide du FORSC, permettent à une poignée d’individus de siphonner des fonds internationaux.

L’accusation porte sur un cas illustratifs : une seule personne détiendrait plus de cinq organisations à son nom, toutes fictives, mais reconnues par des rapports internationaux, comme celui du Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits humains au Burundi, dont le renouvellement du mandat repose sur ces entités fantômes.

Cette mascarade, qui ridiculise les mécanismes internationaux, expose la duplicité de ceux qui, sous couvert de militantisme, prospèrent sur le malheur de leurs compatriotes.

Plus encore, les mêmes auteurs de dénonciation se demandent comment les soi-disant défenseurs des droits de l’homme s’accrochent indéfiniment à la direction de leurs organisations : Comment ces gens-là peuvent prétendre être de bons dirigeants s’ils arrivaient au pouvoir ? se demandent-ils !

Ce qu’il faut retenir ?

L’opposition burundaise en exil, gangrénée par l’ethnisme, la cupidité et les luttes de pouvoir, a trahi la cause qu’elle prétendait défendre. En entretenant la misère des réfugiés pour pérenniser leurs propres privilèges, ces élites autoproclamées ont franchi les limites de l’humanisme. Cela devrait servir de leçon à ces réfugiés pour qu’ils se désolidarisent d’avec ces loups vêtus en agneau

Par Balthazar Niyonzima

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